L’histoire de Fitelit
Pour découvrir l’histoire de FITELIT il faut aller à la rencontre de son fondateur. David dévoile son parcours avec cette petite interview réalisée par Noémie pour son mémoire en 2019.
Bonjour David, à quel âge avez-vous débuté le fitness ?
J’ai commencé le fitness très jeune, j’avais 15 ans.
A l’époque on avait démarré l’année scolaire avec des potes et on s’était inscrit dans un club de fitness.
Je me rappelle du moniteur ( Didier ) qui était professeur d’éducation physique qui s’est occupé de nous.
Il m’a fait un programme personnalisé et adapté à mon âge.Pourquoi le fitness alors qu’à cet âge on préfère le foot ou la boxe ?
A vrai dire j’ai fait du foot, du karaté, du basket, de la natation en club.
J’étais assez sportif en général mais ce qui m’a poussé à faire du fitness… euhhh vous ne pouvez pas rigoler...
Allez, je vous dis tout : J’ai vu Rocky à la télévision et je me suis dis je veux un physique comme Stallone, du coup fallait que je pousse de la fonte.
Et je suis resté un fan inconditionnel de Sylvester jusqu’à aujourd’hui.
J’admire son parcours sportif et professionnel.Et alors quel est votre parcours dans le milieu de la musculation ?
Et bien on peut parler de BODYBUILDING.
J’ai atteint mes premiers objectifs en l’espace de 3 ans.
Je suis passé de 65 kg à mes 16 ans à 98 kg à mes 19 ans.
J’ai été conseillé par un ami ( Eric) qui était champion Europe IFFB en poids lourd.
Mon premier objectif étant de prendre de la masse musculaire, c’était réussi.
En toute honnêteté à l’époque je trouvais cela top mais aujourd’hui je peux vous dire qu’avec mon 1,70m je ressemblais à un bonhomme Michelin.
Mais à l’époque c’était la mode, et vous savez quoi ? ça plaisait aux filles...Mais le Bodybuilding est bien différent de ce que vous pratiquez aujourd’hui ?
Différent oui bien sûr mais toutes ces belles activités font partie du monde du « fitness », il y a beaucoup de disciplines différentes.
Concernant ma pratique du BODYBUILDING, après ma prise de masse j’ai fait une sèche et m’entrainais pour maintenir un poids entre 80 et 85 kg et améliorer ma qualité musculaire mais je ne visais pas la compétition.
Et j’ai découvert le monde de l’ AEROBIC par différentes voies et ça m’a plu.Alors expliquez-nous vos premiers pas en AEROBIC ?
J’ai découvert l’Aerobic tout d’abord en fréquentant les salles de fitness et également parce que ma petite copine de l’époque le pratiquait. J’étais aux études et mon ami Eric travaillait au Golden Club et m’a proposé de rencontrer le patron pour avoir un job étudiant dans le club.
Le patron était Claude Goetz, et oui l’entraîneur de Jean Claude Van damme qui m’a engagé directement.
JCVD avait quitté la Belgique pour les USA mais j’ai eu le plaisir de travailler et de m’entraîner avec toute l’équipe dans ce club mythique.
J’étais donc moniteur en salle et un beau jour…
Claude arrive chez moi et me dit : « David demain tu dois remplacer Nathalie pour son cours de Bodysculpt , elle s’est blessée .. »
Whatttttt ??? mais, mais...
Je n’avais jamais donné un cours de ma vie et les cours se font en musique et j’avais pas nécessairement le rythme en dehors de m’éclater sur la piste des discothèques.
Je me suis donc retrouvé à donner cours sans musique, sans expérience.
Mais le pire cela a plu, et les élèves en redemandaient.Pouvez-vous détailler un peu plus votre première expérience professionnelle ?
Donc mon premier cours était désastreux d’un point de vue professionnel mais il a plu.
J’étais très calé en musculation et donc j’avais reproduis les mouvements de base et adapté pour le public des cours collectifs.
Comme c’est un public majoritairement féminin, ma musculature et ma tenue moulante ont dû jouer en ma faveur.
Mais comme ça m’a plu également j’avais envie de me former dans ce domaine.
Je dirai au départ pour avoir une corde supplémentaire à mon arc.
Mais à l’époque pas évident de trouver la musique spécifique, les formations, workshops…
Personne ne t’aide vraiment…
Mais j’ai rencontré Manu avec qui on est resté ami qui organisait des formations en Belgique avec l’excellente formatrice Suédoise séjournant en France, Eva Winskil.
Enfin je pouvais me former.Avec ce type de formations vous aviez quels débouchés ?
En fait j’ai fait un paquet de formations , vraiment un paquet…
Je faisais une candi en psycho à l’université et mes formations fitness en parallèle.
Mon objectif premier était de faire la crimino après la psycho et de rejoindre la brigade d’intervention spéciale.
Mais mon cœur a basculé vers le sport et le fitness.
J’ai donc gardé la musculation comme hobby mais je me suis engagé professionnellement dans les cours collectifs.Avez-vous participé à des compétitions ?
Mon objectif premier n’était pas la compétition parce que je voulais avant tout être un excellent enseignant afin de partager ma passion.
Mais oui j’ai fait de la compétition en partie pour le challenge et en partie pour me faire un nom dans le milieu.Dîtes nous en plus, vous avez remporté des titres ?
Oui j’en ai remporté
J’ai remporté l’AEROBIC duo et le STEP en team.
J’ai donc 2 titres de champion de Belgique.
J’ai eu l’occasion de représenter la Belgique au championnat du monde ou notre équipe a fait une 6ème place sur 40 pays présents.Votre nom était fait ?
C’est pas si facile , ce milieu est différent que d’autres sports comme le foot par exemple .
Comme peu ou pas médiatisé tout le monde se présente un peu comme THE BEST
La renommée prend du temps mais oui j’ai fait mon nom étape par étape .On veut tout savoir, comment avez-vous faits votre nom ?
Il y a beaucoup de chose à raconter alors, parce que j’ai toujours été très actif et entrepris beaucoup de choses.
Donc pour la compétition vous savez déjà.
Ensuite il y a les conventions qui sont des rassemblements de passionnés et des meilleurs instructeurs au monde.
J’ai donc décidé de faire cela, à l’époque les intervenants connus de Belgique venaient de Flandres.
J’ai travaillé dur et j’ai eu l’honneur d’ intervenir dans une vingtaine de pays.
Avec cette expérience j’ai commencé également à donner des formations .
J’étais sollicité par les grosses organisations internationales pour intervenir aussi bien sur les conventions, formations et workshops.
Mon cours de renforcement a été élu le meilleur cours de l’année ce qui m’a valu d’être retenu pour présenter des DVD pour le grand public. Cela était produit par le magazine FLAIR, et ils ont écoulé 420 000 DVD sur 6 éditions différentes.
Je suis parti tourner des vidéos à Cuba et au Mexique.
Après cela j’étais pas mal sollicité pour des interventions grand public.
Coach à la TOP MODEL ACADEMY, rédaction d’articles pour des magazines, passage télévisé et même ma rubrique fitness en magazine.
J’ai tourné des publicités vidéos pour l’Europe.
Notamment la vidéo pour l’X-TREME GYM présenté par Chuck Norris au USA et qui devait être présenté par JCVD pour l’Europe.
JCVD s’est désisté et on a fait appel à moi.
J’ai d’ailleurs un souvenir inavouable de ce tournage.
J’ai également été juge pour de nombreuses compétitions fitness dans pas mal de pays.
Voilà j’ai pas fait le tour mais j’ai parlé des points les plus importants.Peut-on revenir sur : J’ai d’ailleurs un souvenir inavouable de ce tournage ?
Vous voulez vraiment tout savoir...
Allez on balance tout alors…
Et bien le matin même du tournage on m’annonce que je dois avoir les jambes rasés.
J’avais rasé le buste mais pas les jambes et je suis assez poilu sur les jambes.
Et surtout la production n’a pas trop de temps donc on m’a envoyé à la douche avec les caméramans et les techniciens.
Ils m’ont rasé à 2 par jambe.
Voilà comment détruire son image aux yeux de tous.Un tel parcours vous a-t-il permis de pratiquer d’autres sports ?
Ah ah, et bien tout cela était déjà bien fatiguant.
Mais oui j’ai fait d’autres sports.
La boxe française et la boxe anglaise.
La dance classique.Vous pouvez détailler pourquoi ces sports di différents ?
La BOXE j’en ai fait pas mal surtout la française parce que j’aime cela.
La dance classique j’en avais besoin pour le maintien et l’expression en compétition.
J’ai appris à aimer.
Et sincèrement tous les sports que j’ai pratiqué m’ont servi dans le fitness également.Et comment arrive FITELIT ?
Ah oui on y arrive.
Et bien avant de parler de Fitelit je dois vous parler de ce que je fais réellement dans le fitness, je fais du freestyle.
C’est compliqué si vous êtes pas du milieu mais il y a plein de disciplines différentes.Alors qu’est ce que le freestyle ?
En cours collectifs freestyle l’instructeur doit être bien formé car c’est lui qui va créer son cours de A à Z.
En freestyle il y a une telle diversité.
Cette diversité donne une richesse incroyable aux cours collectifs.
Des cours personnalisés , créatifs , originaux , de tous styles…
Mais de nombreux concepts ont vu le jour.
Ces concepts vous forment en 2 jours et vous donnent des contenus à copier-coller.
Je vais pas détailler ou critiquer quoi que ce soit mais le résultat est qu’avec ce type de pratique le niveau et la qualité des professionnels de la forme a nettement baissé.C’est ce qui vous a mené à FITELIT ?
Je collaborais avec un ami Manu sur Fitness Academy qui était la dernière académie qui proposait les formations freestyle en cours collectifs en Belgique.
Et malheureusement cette académie a stoppé son activité.
J’étais fort engagé dans mes activités sportives mais j’ai été stoppé net par de gros soucis de santé.
J’avais besoin de garder coûte que coûte une petite activité quelle qu’elle soit dans le milieu ou j’ai toujours évolué.
Physiquement très affaibli j’avais besoin sur le plan psychologique et social de ne pas me couper de tout, ce n’était pas possible pour moi.
Alors mon entourage m’a conseillé de créer une association qui ferait la promotion du courant que j’ai toujours défendu le FREESTYLE.
Et je remercie tous ceux qui m’ont soutenu et aidé avec ce beau projet.Il y a donc une vrai tranche de vie avant FITELIT...
Oui on peut vraiment dire cela.
Mais je serai toujours passionné par le FREESTYLE, le fitness, le sport.Avec un tel parcours, vous êtes une légende dans ce milieu ?
Une légende ??? Bruce lee est une légende.
J’ai fait de mon mieux par passion et afin de la partager.
J’ai désiré me faire une place pour ma carrière mais je ne me suis jamais battu pour ma notoriété.
Je vais vous confier mon surnom dans le domaine, « le grand manitou »
Je suis juste très heureux d’avoir vécu chacune de mes expériences avec passion et d’avoir rencontré tellement de personnes formidables.David je vous remercie de vous être ainsi confié à nous, nous sommes heureux de pouvoir raconter le parcours d’un sportif Belge avec un tel parcours. Un dernier mot pour la fin ?
Merci à vous de vous pencher sur un sport moins médiatisé mais qui le mérite bien pourtant.
J’espère que le courant freestyle continuera d’exister à travers les prochaines générations et je souhaite à tous de faire l’activité qui le passionne le plus le plus longtemps possible.
WE LOVE FREESTYLEMerci, David
Merci, Noémie.